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Commerces de proximité et revitalisation de nos coeurs de ville

 

Les Français attachés aux commerces de proximité

 

Depuis le début de la pandémie de la Covid-19, les Français s'intéressent de plus en plus aux commerces de proximité. C'est ce qui ressort d'une étude menée par Mastercard en novembre 2020[1]. Cette étude s'est déroulée dans un contexte de crise sanitaire causé par la Covid-19. Elle porte sur l'intérêt des Européens, en général, pour les commerces de proximité. Cette situation sanitaire aurait contribué à sérieusement nouer les liens entre les populations, surtout françaises, et les commerçants locaux. Cela concerne les trois quarts des Français, on peut notamment lire qu’ils sont "79% à faire confiance aux recommandations des commerçants locaux".

Selon cette même enquête, la vie locale française repose entre autres sur les boulangeries, les écoles et les commerces de proximité. Cette tendance peut s’expliquer par l’attachement des Français à leur gastronomie (pains, vins, fromages, charcuterie…), inhérent à leur culture ; ou encore par la confiance qu’ils peuvent avoir dans ces piliers de la vie de quartier. 

Le rapport révèle que 76% des Français (contre 65% pour les Européens) déclarent avoir développé un nouvel intérêt pour les commerces de proximité depuis l'avènement du coronavirus. 74% d'entre eux préfèrent faire leurs achats dans les commerces de proximité.

Les personnes interrogées ont également été invitées à donner leur avis sur les raisons d'un tel engouement pour les produits et services locaux. Pour 44% des Français, dépenser plus localement permettrait de relancer l'économie. D'autre part, 33% d'entre eux expliquent cet engouement par l'instauration d'une certaine confiance entre eux, les commerçants et les enseignes indépendantes

Selon une enquête de l’IFOP, dans cette nouvelle façon de consommer, le producteur local apparaît particulièrement valorisé, par exemple : en juin dernier, les 2/3 des Français indiquaient vouloir davantage y recourir[2].

Si la Covid-19 a sérieusement impacté l'apport des petites entreprises dans l'économie nationale, celles-ci peuvent aujourd'hui compter sur la confiance record du grand public. Dans cette logique de consommation, le producteur local semble particulièrement valorisé. Dans l'esprit des consommateurs, le commerçant (que l'on rencontre en magasin) bénéficie d'un capital image équivalent à celui du producteur local. Effectivement, il répond aux mêmes attentes que celles que l’on peut avoir du producteur local (qualité, paiement direct, écologie, origine, identité...).

 

Les Français et leur engouement pour leur centre-ville

 

Le 3 novembre 2021, les résultats du 6e baromètre du Centre-Ville et des Commerce ont été dévoilés. Les données montrent le fort attachement des Français à leur centre-ville et révèlent leurs nouvelles aspirations.

Les Français préfèrent les centres-villes des petites et moyennes villes. Des centres-villes calmes et verts où tout peut se faire à pied. 64% des Français sont attachés à leurs centres-villes, un chiffre qui atteint même 73% chez les jeunes de 18 à 24 ans. 

Les terrasses, véritables lieux de convivialité, ont toujours autant de succès. Effectivement, elles font vivre le centre-ville, tout comme les commerces de proximité, qui doivent être de véritables ambassadeurs. Quant aux maires, ils sont désignés comme ayant toutes les cartes en main pour moderniser leur centre-ville.

Depuis deux ans, l'Agence Nationale de la Cohésion des Territoires s'est associée au Baromètre, afin d'observer la perception des habitants des villes ayant bénéficié du programme Action Cœur de Ville. 49% des habitants des communes Action Cœur de Ville ont déjà entendu parler de ce programme et 92% le jugent utile

Bien que la perception du centre-ville en déclin soit encore forte, elle diminue surtout dans les villes de l'Action Cœur de Ville (-9 points). 

Les chiffres montrent que les habitants sont conscients des efforts réalisés pour revitaliser leurs centres-villes. Les Français considèrent ce lieu comme ouvert et fédérateur, créateur de lien social, d'appartenance et d'attractivité. Nul doute que ce sujet sera au cœur de la prochaine campagne présidentielle.

 

Action Cœur de Ville : un engagement fort du quinquennat d’Emmanuel Macron

 

Le programme permet aux acteurs du logement, du commerce et de l'urbanisme notamment de réinvestir les centres-villes, de favoriser le maintien ou l'implantation d'activités en centre-ville et de développer l'attractivité des villes moyennes.

Le 7 septembre 2021, le Président de la République a salué le bilan d’Action Cœur de Ville, « action publique exemplaire », et a tracé des perspectives pour la suite du programme jusqu’en 2026 : 

  • 350 millions supplémentaires pour renforcer les centralités
  • Pérennisation du « fonds friches »
  • Extension d’Action Cœur de Ville et de sa méthode aux entrées de ville, aux zones de gares et aux projets dans les quartiers
  • Prolongation du processus de défiscalisation dit « Denormandie » pour les travaux de réhabilitation des logements au-delà de 2022
  • Poursuite d’actions de décentralisation des services publics

Le développement – ou la rénovation – des centres villes, constitue une priorité pour le gouvernement. Emmanuel Macron pourrait avoir à cœur de placer ce sujet au cœur de sa campagne pour la prochaine élection présidentielle. L’objectif d’un véritable quinquennat des territoires sera sans aucun doute affiché par les différents candidats

 

Retour sur la rencontre du Club Cœur de Ville autour de la députée Sandra Marsaud

 

Le Club Cœur de Ville a profité de son investissement quotidien sur ces sujets de revitalisation des centres-villes pour inviter la députée Sandra Marsaud à un déjeuner-débat.

Rapporteure d’une mission d’information à l’Assemblée nationale sur l’avenir des commerces de proximité, la députée de Charente a ainsi pu écouter et débattre avec les nombreux élus et partenaires privés présents au cours de cette rencontre.

 

 

 

Les échanges furent très constructifs, ci-dessous quelques exemples de réflexions menées par les participants : 

  • « Les différentes problématiques {de la mission d’information} étaient de revitaliser les communes rurales et les centres-villes, de définir le nouvel urbanisme commercial, de définir et de tenir compte des attentes et des besoins des commerçants, de comprendre les nouveaux comportements des consommateurs et de parler d’aménagement et d’urbanisme dans les quartiers. » - Sandra Marsaud, Députée de Charente
  • « Il est important de ne pas opposer les centres commerciaux et le centre-ville. C’est une évidence qu’il faut travailler ensemble, en collaborant. » - François Obadia, Directeur des Relations Territoriales Nord et Île de France, Carrefour
  • « Nous avons été offensifs et avons mené une campagne de communication assez forte en faisant gagner des tickets de jeu pour amener les habitants chez les commerçants du centre-ville. » - Gregory Rendé, Adjoint au Développement Économique, Dax
  • « Concernant les commerces de proximité et ceux de périphérie, il existe un axe sur lequel nous pouvons travailler ensemble qui est celui de l’entrée de ville. » - Amandine de Kesling, Adjointe au Commerce, Meaux
  • « Je crois également à l’attractivité du centre-ville au travers de ses marchés, qui font venir du monde et créent un lien entre les commerçants du marché et ceux de la ville. » - Françoise Courtine, Adjointe au Commerce et à l’Artisanat, Bourg-en-Bresse
  • « Nous avons beaucoup de chance d’appartenir à action Cœur de Ville, et voyons notre centre-ville à la lumière du logement. » - Isabelle le Callennec, Maire, Vitré

 

 

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