Aller au contenu principal

Le Partenariat Public-Privé dans le domaine agricole, un outil au service du développement !

Enjeu majeur des discussions européennes, l’agriculture représente aujourd’hui un tiers du produit intérieur brut (PIB) mondial, et reste un levier de croissance économique extrêmement puissant pour les pays en développement. A ce facteur économique s’ajoute une utilité sociale très importante du secteur pour les populations les plus pauvres. Une étude publiée en 2016[1] avait d’ailleurs fait état d’une forte dépendance - à hauteur de 65% - des travailleurs pauvres à l’agriculture pour subvenir à leurs besoins vitaux.

L’activité agricole, facteur de croissance économique et de développement social, peine parfois à se développer dans des pays où elle est pourtant le secteur d’activité principal d’une grande partie de la population. En cause, les statuts fonciers complexes des terres à exploiter, le manque d’infrastructures directement liées à la production mais aussi d’infrastructures d’acheminement des produits, comme les routes, pourtant nécessaires à l’essor des activités.

Sur le continent africain, les entreprises privées accompagnent ainsi le secteur agricole à travers des marchés de partenariats visant à développer les chaînes de valeur, la construction et l’amélioration des infrastructures commerciales, ou encore la fourniture de services de développement économique. Dans ce cadre, la réhabilitation de plantation de cacao et de café[2] au Liberia passe par la remise à neuf des routes rurales, des coopératives, la formation des jeunes travailleurs et la fourniture de services techniques, de véhicules, ou encore de préfinancements pour les agriculteurs.

A l’image de cette dynamique, le projet El Guerdane a conduit le Royaume du Maroc à recourir aux Partenariats Public-Privé (PPP) afin d’assurer « l’optimisation des ressources publiques » que sont les terres agricoles. Cette initiative de l’Agence pour le Développement Agricole a rendu possible en 2008 l’extension du système d’irrigation. L’opération de partenariat a permis l’équipement des exploitations en matériel agricole, l’acquisition de bétails, et la plantation d’arbres fruitiers, mais aussi la valorisation de la production.

Mêlant alors l’ingénierie privée au savoir-faire des petits agriculteurs et la volonté des autorités publiques, le partenariat public-privé est une réponse intelligente aux besoins de développement du secteur agricole, notamment sur le continent africain. Il s’agit aussi de permettre l’intégration des petits exploitants agricoles à la chaîne de valeur, faisant alors rimer essor de l’agriculture et développement rural.


[2] Le Smallholder Tree Crop Revitalization Project (STCRSP), soutenu par le FIDA, s’est associé au ministère de l’Agriculture, à l’entreprise privée d’export Liberia Agriculture and Asset Development Company (LAADCO) et à un millier d’agriculteurs pour réhabiliter des plantations de cacao et de café.

 

 

 

 

 

 

Retour vers le Blog