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Les annonces présidentielles sur l’épidémie de Covid-19

Le président de la République Emmanuel Macron s’est exprimé hier soir à 20h pour présenter une série de mesures destinées à lutter contre la propagation de l’épidémie de coronavirus Covid-19 et ses conséquences.

Les crèches, écoles, collèges, lycées et universités fermeront dès lundi et ce jusqu'à nouvel ordre
Cela concerne 62.000 établissements et plus de 12 millions de jeunes. Mais un « service de garde sera mis en place région par région », afin que les personnels soignants, « indispensables à la gestion de la crise sanitaire, puissent faire garder leurs enfants ». Ce vendredi, le ministre de la santé, Olivier Véran, a annoncé que les écoles resteraient fermées au moins deux semaines.

Pas de report des élections municipales

Les élections municipales et intercommunales, prévues les dimanches 15 et 22 mars prochains, sont maintenues au nom de la « continuité démocratique ». La question d'un report avait pourtant fait l'objet d'intenses consultations durant toute la journée, avec notamment les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, Richard Ferrand et Gérard Larcher.

     Les plus de 70 ans et les plus fragiles incités à rester chez eux

Le président de la République a demandé à toutes les personnes âgées de plus de 70 ans, à celles qui souffrent de maladies chroniques, de troubles respiratoires, ou sont en situation de handicap, de rester autant que possible à domicile.

     Les transports publics « maintenus », mais les déplacements doivent être limités « au strict nécessaire »

Les transports publics seront maintenus mais le président en appelle à la responsabilité de chacun pour limiter les déplacements inutiles et demande aux entreprises d’intensifier le recours au télétravail pour les salariés.

     Tous les moyens nécessaires pour la santé seront déployés « quoi qu'il en coûte »

Emmanuel Macron a assuré que tous les moyens nécessaires pour la santé des citoyens seraient déployés, et ce « quoiqu’il en coûte ». Certains étudiants en médecine et de jeunes retraités pourront ainsi être réquisitionnés.

     Des mesures « exceptionnelles et massives » de chômage partiel

Face à une crise qui paralyse l’économie et notamment les secteurs du tourisme et de l'hôtellerie, Emmanuel Macron s'est engagé à mettre en place des mesures qualifiées d’ « exceptionnelles et massives » de chômage partiel et il s'est engagé à ce que l'État prenne « intégralement en charge » l'indemnisation de certains salariés. Vendredi 13 mars, c’est la ministre du travail, Muriel Pénicaud qui a confirmé que l'État prendra en charge intégralement le chômage partiel demandé par les entreprises pénalisées par la propagation du nouveau coronavirus.

     Un « plan de relance » de l’économie en préparation

Alors que les bourses ont subi un plongeon historique jeudi 12 mars, Emmanuel Macron a annoncé travailler à un plan de relance national et européen. Le président a ensuite indiqué qu'il proposerait vendredi « une initiative exceptionnelle » à Donald Trump, dont le pays assure actuellement la présidence du G7. 

Hier, à Paris, le CAC 40 a plongé de 12,3 % pour clôturer à 4 044 points : jamais l’indice vedette de la Bourse de Paris n’avait subi un tel écroulement sur une séance.

     « Éviter » un « repli nationaliste »

Le président de la République a fustigé les réponses nationalistes à la crise, rappelant que le virus « n’a pas de passeport ». Les fermetures de frontières ne sont pas exclues mais elles devront être décidées à l’échelle européenne. Emmanuel Macron a ensuite annoncé des « décisions de rupture » afin de parachever la construction d’ « une France et d’une Europe souveraines ».

     La trêve hivernale étendue de « deux mois »

Le chef de l’État a annoncé qu'il repoussait la fin de la « trêve hivernale » au 31 mai, plutôt qu'au 31 mars. Jusqu’à cette date, aucune expulsion locative ne pourra donc avoir lieu.

     Un délai accordé sans condition aux entreprises pour le paiement des cotisations

Les entreprises qui le souhaitent pourront reporter sans justification, sans formalité, sans pénalité, le paiement des cotisations et impôts dus en mars. « Nous travaillerons ensuite sur les mesures de rééchelonnement », a dit le Président, qui a promis de s'émanciper des lourdeurs habituelles de l'administration. Les mesures annoncées par le gouvernement français pour faire face à la crise économique provoquée par le coronavirus « coûteront des dizaines de milliards d'euros », a fait savoir vendredi le ministre des finances, Bruno Le Maire, invité de la matinale de BFM TV.

     Mise en œuvre d’une réflexion sur notre modèle actuel :

Le président de la République s’est dit déterminé à « interroger le modèle dans lequel s’est engagé notre monde depuis des décennies et qui dévoile ses failles au grand jour ». « Ce que révèle d’ores et déjà cette pandémie, c’est que la santé gratuite sans condition de revenu, de parcours ou de profession, notre Etat-Providence, ne sont pas des coûts ou des charges mais des biens précieux, des atouts indispensables quand le destin frappe ».

Emmanuel Macron s’est dit résolu à « placer en dehors des lois du marché » un certain nombre de biens et de services. « Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner notre cadre de vie (…) à d’autres est une folie » a-t-il dit avant d’ajouter « Les prochaines semaines et les prochains mois nécessiteront des décisions de rupture en ce sens. Je les assumerai ».

Pour consulter les informations officielles :

 

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