Aller au contenu principal

Luttons ensemble contre l'âgisme !

Méconnu du grand public, l’âgisme est la seconde cause de discrimination en France, selon le défenseur des Droits. Ignoré, voire nié, ce phénomène cause de terribles ravages à travers le monde. Il pourrait être défini comme un préjugé contre une personne ou un groupe de personnes en raison de l’âge. Dans un rapport du 18 mars 2021, l’Organisation Mondiale de la Santé le dénonce, exhorte à une meilleure prise en compte et à une politique publique pour le combattre.

Au cours de la pandémie de la Covid-19, l’âgisme a été particulièrement présent. Dans le discours public, sur les réseaux sociaux des discours sur les personnes âgées et sur les plus jeunes ont été stéréotypés et largement diffusés. Dans certains contextes, l’âge a été utilisé comme seul critère d’accès aux soins médicaux, aux thérapies vitales et à l’isolement physique.

Dans le monde, il y aurait près de 6,3 millions de dépressions liées à l’âgisme. Souvent, ces discriminations se regroupent avec d’autres préjugés sur le sexe, la race, le handicap. Outre les problèmes de bien-être, l’âgisme a des conséquences financières. Aux États-Unis, une étude de 2020 a montré que l’âgisme entraînait des coûts annuels excessifs de 63 milliards de dollars américains pour les huit problèmes de santé les plus coûteux. Cela équivaut à 1 USD sur 7 USD dépensés pour ces conditions pour tous les Américains âgés de plus de 60 ans pendant un an. A l’inverse, des estimations en Australie suggèrent que si 5% de plus de personnes âgées de 55 ans ou plus étaient employées, il y aurait un impact positif de 48 milliards de dollars australiens sur l’économie nationale chaque année.

Alors que l’Assemblée générale de l’ONU a proclamé le 14 décembre la période 2021-2030 comme « Décennie des Nations Unies pour le vieillissement en bonne santé », prendre la mesure de l’âgisme est nécessaire. D’autant que les sociétés européennes vieillissent. L’OMS encourage tous les pays à combattre avec des politiques publiques ce phénomène d’ampleur mondial.

En attendant la loi Grand âge et autonomie, maintes fois repoussée, le think&do tank Club Ensemble pour Bien Vieillir de Com’Publics cherche à faire évoluer le regard de la société sur nos aînés. De nombreuses rencontres sont ainsi organisées avec ses partenaires et des décideurs publics et privés. Combattre l’âgisme constitue l’une des priorités du Club Ensemble pour Bien Vieillir.

Retour vers le Blog