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Quelques tuyaux sur la commande et les finances publiques

Deux nouveaux dossiers ont marqué l’agence cette année.

Le premier d’entre eux a été confié à Com’Publics par Thierry Potok, alors directeur général d’Europipe. L’usine Europipe de Meurthe-et-Moselle vient d’être totalement rénovée pour produire des tuyaux d’acier dédiés au transport de l’eau en lieu et place de ceux dédiés au transport du pétrole et du gaz dont les débouchés se raréfient.

L’objectif d’Europipe est donc d’avoir accès aux marchés publics des collectivités locales portant sur l’eau. Or, il existait depuis des décennies un monopole de fait dans les appels d’offres passés par les collectivités puisque ces derniers étaient tous rédigés dans l’esprit suivant : « Recherchons sociétés pour transporter de l’eau d’un point A à un point B, matériau demandé : la fonte. » Or, seule une société produit alors des tuyaux en fonte et est à même de répondre à ces appels d’offres : la société Pont à Mousson.

Com’Publics sollicite donc des rendez-vous avec 2 maires en pleine rédaction de leur appel d’offres sur le transport de l’eau pour les inciter à ouvrir leur marché à d’autres matériaux et donc à la concurrence.

Le premier d’entre eux refuse de modifier son appel d’offres. Pour lever ce blocage, Com’Publics mobilise l’opposition de la ville qui réalise un tract titré « pourquoi le maire est-il dans les mains de Pont à Mousson ? ». Face à cette polémique, le maire ouvre le marché.

Le second, Serge Lepeltier, maire de Bourges, passe l’un des plus gros marchés de l’époque (pour 150 millions de francs). Il est séduit par les arguments de l’agence et notamment le fait de mettre en place une vraie concurrence, et, à son tour, il ouvre donc son marché à la compétition.

Lorsque, 10 ans après, Marc Teyssier d’Orfeuil recroise Serge Lepeltier, après avoir été Ministre de l’écologie, ce dernier lui dit : « Monsieur Teyssier d’Orfeuil, la ville de Bourges vous est redevable de 30 millions de francs. ». Grâce à la mise en concurrence, Pont à Mousson a certes remporté le marché mais a diminué son prix de 20%. Preuve s’il en est que la concurrence permet aux collectivités locales de faire des économies.

L’autre dossier de lobbying marquant durant cette année est l’accompagnement de l’association française des myopathies (AFM) par l’agence.

En effet, une proposition de loi est déposée pour renforcer le contrôle des comptes de toutes les associations françaises en réponse à la fameuse « affaire de l’ARC », dont le président avait détourné l’argent des donateurs à des fins personnelles.  Cependant, pour le monde associatif, cette proposition entraîne une « nationalisation » déguisée de leurs dépenses qui pèse sur les orientations de la recherche.

Le président de l’AFM, Bernard BARATAUD, après avoir recueilli l’avis favorable de son comité de la charte, décide de consulter Com’Publics : Il opte pour une action discrète plutôt qu’un bras de fer avec le Gouvernement.

La tâche est rude dans un climat de suspicion sur le financement associatif mais ce sujet dépasse les clivages politiques et c’est le député Claude MALHURET (fondateur de Médecins sans frontière avec Bernard KOUCHNER) qui mène cette action aux côtés de l’AFM. Ce travail a permis de maintenir la liberté de la recherche associative en faveur notamment du financement sur les maladies orphelines.

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